Métro-moustique

Publié le par experimental-ac

Dans l'idée de distraire les quelques andouilles éventuelles qui liraient ce blog, voilà que je me décide à poster un nouvel article. Encore une fois, en dépit d'efforts réels et sérieux, je me trouve dans l'incapacité de trouver un sujet sur lequel je puisse écrire assez longuement pour développer un machin d'une certaine consistance qui permette à ces guignols nommés plus haut de considérer l'amas de mots occasionnés comme un article, ce qui m'amène plus ou moins naturellement à la solution suivante - attention relevez vos paupières -, de regrouper ici plusieurs sujets différents, épars, sans point commun, ni lien entre eux, et absolument dissociable dans leur essence la plus profonde. Un autre problème qui se pose, c'est de savoir encore par quoi commencer. Mais pour cela, faites-moi donc confiance. Du moins, j'espère que vous le pouvez. Essayons.

Le premier sujet qui me vient à l'esprit... Hé bien le premier sujet qui vient à l'esprit ne me vient pas. Bien sûr, je pourrais le retrouver par un effort intellectuel, mais quelle perte de temps, vraiment ! Non, nous n'allons pas gaspiller en réflexions ce qui doit être accordé aux mains : laissons-les faire le travail. Ce que je vais donc faire, c'est feuilleter un instant mes notes, pour y trouver du matériel qui puisse être usé ici. À priori, la seule idée qui me vient serait de vous expliquer le fonctionnement du métro londonien. Cela sera barbant, mais tant pis. Que voulez, quand on ne trouve pas d'idée, on fait ce qu'on peut. Je voudrais bien vous y voir, vous ! Alors cessez de vous plaindre, et commençons.
Parlons d'abord rapidement de tout le bazar billettiste et billeticulte. Cela est d'abord partagé entre les Déille Travelleurs, qui permettent de voyager le jour, mais pas la nuit, et les Traveule Quarde, qui sont utilisables sur plusieurs jours. Dans tous les cas, le transport est découpé en zones, la zone Wone, d'abord, la zone Toux ensuite, et enfin la zone Fruit.
Pour se repérer dans le métro londonien, c'est très simple : il suffit de regarder le plan. Les lignes y sont légendées en bas, chaque nom correspondant à une couleur, et inversement. On trouve par exemple la Piquadilli lagne, la Naurseurne lagne, la Sirqueule Lagne, et même la Eundeur Construction lagne. En ce qui concerne la direction, elle est indiquée par les mentions Naurse Bourne, Sauce Bourne, Aiste Bourne et Ouaiste Bourne. Il faut donc posséder une maitrise parfaite des positions cardinales.
Au reste, le fonctionnement est pareil à celui du métro de Paris, une petite ville du sud de la France. Vous pouvez donc vous déplacer à Londres sans trop de problèmes.

Le deuxième sujet qui me vient en tête, assez clairement, ne me vient malheureusement pas, en revanche, au bout des doigts. Je n'en parlerais donc pas.

Le troisième sujet qui nait en ce moment dans ma tête est si farfelu, qu'il me faudra un temps incroyablement long, sans compter le décalage des fuseaux horaires sur la rotation de la Terre, pour vous l'expliquer de façon complète, formelle et détaillée. Je m’apprête donc à passer au quatrième sujet, si vous n'y voyez pas d’inconvénients. Et comme il semblerait que personne... Oh, il semblerait... Il semblerait que si. Bon, alors d'accord. Sachez donc que, comme vous le savez... Ou plutôt, enfin, d'ailleurs, vous ne devez pas être au courant, mais à ce que l'on dit... Et puis non, ça n'a pas de rapport. Je disais donc, et vous êtes les mieux placés pour... disons, en partie, mais... vous souvenez-vous, par exemple, de ce que les îlots, cet hiver... Oh, ça n'est pas vraiment se souvenir, ça ne s'est pas passé il y a très longtemps, mais tout de même... Et donc, à ce moment-là... Enfin, vous vous souvenez, n'est-ce pas ? Bon, hé bien, voyez-vous, c'est à ce moment-là que... non, je ne peux pas en dire plus. Mais vous devinerez tout seuls, très probablement. Alors, à partir de là - je veux dire, une fois que cela s'est... que cela a... disons, qu'est arrivé ce que vous savez pertinemment -, alors donc, voyez-vous, l'ampleur que ça a prit était phénoménale, phénoménale, c'est le mot ! Et, avec quelque chose d'aussi visible, difficile de se faire oublier. Vous comprenez, j’étais gêné. Je n'aurais surement pas dût, mais bon... Qu'est-ce que... que voulez-vous que... de... vous voyez ce que c'est, n'est-ce pas ? Alors voilà. Et pourtant, je ne suis pas sûr, aujourd'hui encore, d'avoir fait le bon choix. Et puis, non, ça n'est pas si grave. Ce sont des choses qui arrivent, non ?

Le quatrième sujet qui me vient est assez frustrant. Quand j'y repense, je me sens encore pris de sursaut nerveux qui m’étrennent et ne me lâchent qu'au bout de plusieurs minutes. Souvent, même, et je dirais carrément que cela n'est pas rare, il arrive que j'attrape la première chose qui passe à ma porté, et que je la presse, de mes mains, que je l’écrase, la torde, la broie, la déchire, la morde, même. Elle n'en ressort que très rarement vivante, cette chose, croyez-moi. C'est, voyez-vous, que, il y a de cela quelques jours - ou plutôt quelques nuits -, vers une heure très avancée, alors que je m’apprêtais à m'endormir, ne voilà-t-il pas qu'un certain insecte de la désagréable famille des Culicidae, voyant ma fenêtre ouverte, et sentant sans doute le délicieux fumet - pour lui, délicieux - de ma sueur nocturne, décida d'entrer en ce lieu ou je me reposais, et d'y planter, tel un vampire, ses dents dans un cou de jeune fille, le drapeau de sa chasse. Dans un bruit commun à toutes et à tous de bourdonnement aigu insupportable, promesse de tortures, le voilà rodant autour de mon corps inanimé, cherchant à attaquer sa proie par le meilleur bout. Très au fait des techniques de chasse aux moustiques, j’allumai aussitôt ma lampe pour le débusquer et l'écraser de ma main puissante. Mais je me trouvais face à un adversaire redoutable, lui aussi surement très renseigné sur les techniques de chasse humaines : à peine la lumière allumée, il avait disparu. J'observai les murs longuement, cherchant à détecter la moindre trace d'activité moustiquaire, mais rien. Las, j’éteignais la lampe et me rallongeais. Et, au bout de deux minutes, le bourdonnement reprit, se rapprochant dangereusement de moi. Je rallumais, avec énervement, la lampe, et encore une fois l'insecte se volatilisât. Le jeu - si j'ose dire - dura ainsi un certain temps, et le moustique, cette ignoble et répugnante bête, cette satanée bestiole infernale, eu raison de ma fatigue. Je m'endormais, épuisé, et me réveillais couvert de boutons.

Comme je n'ai pas le temps de vous parler du cinquième sujet, je conclurais en vous souhaitant un agréable ouiquainde, et en vous disant « à la prochaine ». À la prochaine !

ACC.

 

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